Waterton Lakes

L'hôtel Prince of Wales

La route est courte aujourd'hui et une chance que nous sommes sur le plat, avec nos freins défectueux. Marc a testé les freins en partant de St. Mary et la fifouine n'a plus de freins. C'est peut-être la grosse côte avant d'arriver au camping qui a glacé les freins. Nous les ferons réparer en arrivant à Calgary. Pour le moment, le camion est capable de faire le travail.

Comme nous arrivons tôt au camping, Marc en profite pour laver la fifouine et le camion qui sont pleins de toutes sortes de bébittes écrasées. Nous avons 50 kilomètres à faire pour nous rendre au parc national de Waterton Lakes (il y a trois lacs Waterton, le Lower, le Middle et le Upper), nous partirons tôt demain matin. Comme il n'a pas l'air bien grand, nous prévoyons que nous aurons assez d'une journée pour en faire le tour.

Samedi. Après une visite à l'accueil du parc, nous décidons qu'une journée ne sera pas suffisante pour le visiter à notre goût, sans trop courir. C'est parfait, parce que le droit d'entrée de la journée est valide jusqu'au lendemain à 16 h 00. Ça nous fait deux journées pour le prix d'une. Nous ne savons pas encore s'il est avantageux pour nous de prendre une carte annuelle pour les parcs nationaux. Mais la dame à l'entrée du parc nous dit de ramasser nos droits d'entrée à chaque fois et que lorsque nous en aurons sept de ramassés, nous pourrons les changer pour une passe annuelle, à condition que tout cela soit fait à l'intérieur de trente jours. Parfait ! On commence à ramasser. Nous verrons bien si nous ramasserons les sept laissez-passer.

Petite parenthèse sur notre visite à l'accueil du parc. Le stationnement étant plein, nous montons une côte pour aller dans le stationnement de l'hôtel Prince of Wales. Nous devrons redescendre la route à pied vers l'accueil. Après seulement quelques pas, un bébé ours fait soudainement irruption dans la rue, à peine trente pieds nous séparent. Pas de problèmes avec lui, il s'éloigne de nous en courant, et retourne dans le bois, vers la gauche. Le problème, c'est plutôt la maman, que nous ne voyons pas encore. La pire place où se trouver est entre un bébé et une maman ours. Nous faisons donc quelques pas de reculons, comme nous l'avons lu dans les dépliants et attendons. Elle aussi fait irruption, au même endroit que son bébé, mais au lieu de courir immédiatement vers son bébé qui est retourné dans le bois, à gauche, elle prend le temps de nous regarder longuement, puis décide finalement de descendre vers son bébé, mais elle prend le bois vers la droite. Si nous continuons à descendre, nous nous trouverons inévitablement entre les deux. Nous rebroussons donc chemin et reprenons le camion pour descendre la côte. J'oubliais, nous avons appris un autre truc pour se protéger des ours, il s'agit d'être avec quelqu'un qui court moins vite que nous !

Aucun glacier ici. Pourtant ce parc est la prolongation au nord du Glacier NP. En fait, ces parcs forment le Parc international de la paix de Waterton-Glacier, créé en 1932. Les deux pays reconnaissent que ces deux parcs sont étroitement liés et qu'ils ne peuvent être séparés. Leurs efforts sont donc unis pour protéger les choses communes : la géologie, le climat, la faune, la flore. Ils gèrent donc et protègent ensemble l'eau, les animaux et la flore qui eux, ne connaissent pas de frontières.

Waterton est un petit village, à l'intérieur du parc. Un genre de Saint-Sauveur. Des boutiques, des hôtels et des restaurants. Nous décidons de faire un tour de bateau sur le lac Upper Waterton. Il nous mènera jusqu'au Montana. La frontière entre le Canada et les États-Unis est située un milieu du lac Waterton. Comme nous avons un petit peu de temps devant nous, nous décidons de déjeuner-diner en ville, sur une petite terrasse.

Au retour du tour de bateau, nous retournons à la maison. Nous reviendrons demain pour faire les deux routes scéniques du parc (elles ne sont pas bien longues, environ 15 kilomètres chacune) et visiter l'hôtel Prince de Galles (Prince of Wales).

Aujourd'hui, dimanche, nous commençons par la route qui mène à Red Rock Canyon. Un petit canyon, mais quand même d'une bonne profondeur lorsque nous sommes au plus haut point.

L'autre route nous mène, elle, au lac Cameron. En chemin, nous sommes pris dans un « trafic jam ». Un troupeau de mouflons (après des recherches sur Internet pour savoir de quel sorte animal il s'agissait) nous bloque le chemin pendant une grosse vingtaine de minutes, ce sera la même chose sur le chemin du retour. Le long de la route, nous verrons également le premier puits de pétrole de l'Ouest canadien. Je ne sais pas comment ça se fait que nous sommes si intéressés ! Finalement, au bout du chemin, nous arrivons au lac Cameron, très populaire pour y faire du canot et du kayak. Le panorame est magnifique !

Nous devons absolument aller visiter l'hôtel Prince de Galles avant de partir. Il a été reconnu comme lieu historique national en 1933. Le décor et la construction sont effectivement très pittoresques et le thé y est servi tous les après-midi dans la plus pure tradition anglaise (accompagné de petits canapés sur un présentoir à trois étages). J'aurais bien aimé en faire l'expérience mais mon homme n'est pas partant, c'est pourtant un buveur de thé, bien plus que moi. Pour ce qui est du confort de l'hôtel, nous apprendrons plus tard qu'il n'est pas digne de ce nom. N'ayant pas été rénové, les lits sont très inconfortables, mais par contre, le charme reste authentique. Le lobby avec ses vieux fauteuils et ses musiciens fait qu'il y règne une ambiance hors de ce temps.

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Vendredi, le 17 août 2012
Départ : 11 h 05
Douanes, Alberta Canada : 11 h 30
Arrivée : 12 h 00, Cardston (Alberta), Cardston Lee Creek Campground
Km : 56