La vallée de l'Okanagan

Mardi le 4 septembre

Nous voulons faire quelques arrêts en route, nous sommes donc partis tôt ce matin. Nous faisons quelques arrêts photos et le premier vrai arrêt est au champ de glace Columbia. Juste avant d'arriver au glacier, j'ai eu la chance d'assister à une avalanche ! Pas gigantesque mais quand même impressionnante. J'en ai pris des photos. Le champ de glace Columbia est grand, très grand. Il fait 325 kilomètres carrés et jusqu'à 1 300 pieds de profondeur. Un champ de glace est constitué de plusieurs glaciers et Columbia en compte huit, je crois. Le plus visible de la route étant l'Athabasca, et à sa droite, on peut voir le glacier Dome. Nous choisissons de ne pas dépenser 100 $ pour aller faire un tour d'autobus sur chenilles sur le glacier Athabasca. Nous prenons plusieurs photos et poursuivons notre chemin.

Peu à peu, le ciel se dégage. Il a été couvert pratiquement tout le temps que nous avons passé à Jasper, pas complètement mais suffisament pour ne pas voir les montagnes jusqu'en haut. Nous voulions prendre une soirée pour regarder les étoiles (le parc est une réserve de ciel étoilé), mais nous n'avons eu aucune chance de le faire, toutes les nuits ont été couvertes, avec de la pluie à l'occasion. Les montagnes se découvrent peu à peu.

Je suis bien contente qu'il ne pleuve pas aujourd'hui. Je n'aurais pas aimé avoir à traverser le col Sunwapta (celui que nous avons passé en première vitesse, à 35 km heure) sous la pluie.

Notre deuxième arrêt, le plus long, se fera une fois rendus en Colombie-Britannique, au tunnel en spirale. Il s'agit du chemin de fer qui a été creusé à même deux montagnes afin de réduire la pente pour les trains. En passant à cet endroit, le train fait deux boucles complètes sous les montagnes. De l'endroit où nous sommes, nous pouvons le voir entrer dans un tunnel et sortir par l'autre. J'avais vu le train un peu plut tôt sur la route, je savais donc qu'il allait arriver bientôt, mais j'ai surestimé sa vitesse. Nous l'avons attendu pendant au moins 20 minutes puis avons décidé de reprendre notre route bredouille. Presque rendus au camion (il est stationné au plus loin du stationnement), nous entendons siffler le train dans la montagne de l'autre côté ! Nous retournons donc à la course au point d'observation à la course, mais nous devons attendre encore une dizaine de minutes, le temps qu'il fasse la boucle sous la première montagne. Nous le voyons finalement apparaître et entrer dans le premier tunnel et il est tellement long que nous le voyons ressortir par l'autre tunnel, tandis qu'il n'est pas complètement entré par le premier tunnel. Wow ! Je suis tellement contente d'avoir pu prendre des photos. Je vais les envoyer à notre Michel qui adore les trains, il a construit un chemin de fer miniature incroyable dans son sous-sol.

Nous sommes presque toujours en pente descendante depuis que nous sommes entrés en C.-B., soit environ 80 kilomètres. Une de ces côtes a même 10 kilomètres de long. Les freins vont bien, le moteur se porte et les passagers aussi. Nous sommes campés un peu à l'extérieur de la ville de Golden, si nous voulons aller en ville, nous devons encore descendre une bonne pente. Nous la descendrons demain matin en partant d'ici !

Mercredi, le 5 septembre

La journée est longue aujourd'hui, beaucoup de kilométrage et même s'il s'agit de la Transcanadienne, ça ne ressemble pas à la portion Montréal-Québec ! Il n'y a qu'une seule voie et la route est sinueuse et côteuse. Mais comme toujours le panaroma est fantastique (fantastique... encore... vraiment, il faut que je m'achète un dictionnaire des synonymes lorsque je reviendrai à la maison cet hiver).

Jeudi, vendredi et samedi les 6,7 et 8 septembre
Pas de visite officielle aujourd'hui. Après notre arrêt à l'information touristique, nous apprenons que ce qu'il y a faire ici c'est surtout la visite des vignobles. Comme nous n'en sommes pas trop friands, nous nous contentons d'admirer le paysage. Nous passons notre journée à dire « Que c'est donc beau ici, que c'est donc beau ici ! ». C'est vrai que c'est beau. C'est un gros changement par rapport aux paysages que nous voyons depuis le début de notre voyage (Glacier, au Montana). Après les montagnes froides et austères, mais non moins majestueuses et empreintes d'énergie (du moins pour moi), des Rocheuses, la vallée de l'Okanagan est bordée de montagnes toutes en douceur.

Ce sont des montagnes adoucies par les glaciers il y a environ 12 000 ans. Les formes et les couleurs de ces montagnes sont très particulières. Le haut des montagnes est aride, c'est un désert, au milieu, ce sont les vignobles qui s'épanouissent et plus bas, le long des rives, c'est la culture des arbres fruitiers qui y est favorisée. Partour autour de nous, pommes, prunes, pêches, nectarines, cerises et j'en passe, abondent. Les grappes de raisins sur les vignes sont presque prêtes à être cueillis et leurs fruits sont sucrés et juteux. Nous sommes à Osoyoos, au moment où j'écris ces lignes. Avec son climat sec, Osoyoos est le seul désert au Canada. La différence avec d'autres déserts, c'est qu'au lieu des habituels 10 centimètres de précipitations par année, il peut y en avoir 30.

Nous faisons une visite au Desert Center. Une visite guidée très intéressante. Nous y apprenons que la vallée a été développée il y a deux cent ans par les Européens qui étaient ici non pas pour la culture mais plutôt pour le commerce des fourrures par le biais de la Compagnie de la Baie d'Hudson. Ce n'est que plus tard, lorsqu'ils ont voulu faire pousser du fourrage pour leur bétail qu'ils se sont aperçu que cette terre était très fertile. Le problème d'alors était l'irrigation, qui a été corrigé par un long aqueduc tout le long du lac et de la rivière. L'industrie viticole ne s'est développée ici qu'au début des années 1980. Notre guide nous parle aussi de la faune et la flore locales qui sont particulières à cette région. Serpent à sonnette, araignée veuve noire, une sorte de grenouille qui au printemps se gorge d'eau pour grossir d'une fois et demi sa taille puis qui rétrécit durant son hibernation sont, entre autres, des choses que nous pouvons voir. Ah oui, il y a une meute d'environ dix coyotes qui vit juste en bas de la route. Le décompte des mâles est très facile à faire, ils hurlent lorsqu'une ambulance passe sur la route avec ses sirènes !

Nous avons décidé de rester plus longtemps que prévu. Nous nous sentons bien ici. Notre terrain sur le camping est directement sur le bord de l'eau et une exposition canine se tient sur le camping. Demain sera donc une journée de congé de voyage. J'irai voir l'exposition (nous sommes allés y faire un petit tour aujourd'hui) et Marc en profitera probablement pour regarder le US Open à la télévision.

Dommage que ce soit si loin, cet endroit deviendrait une de nos destinations voyages préférées.

Mardi, le 4 septembre
Départ : 9 h 10
Diner : 12 h 05 - 12 h 30
C.-B. : 13 h 40
Arrivée : 15 h 15, Golden (C.-B.), Whispering Spruce Campground and RV Park
Km : 310

Mercredi, le 5 septembre
Départ : le 10 h 40
Heure du Pacifique : 11 h 23 = 10 h 23
Diner : 11 h 50 - 12 h 25
Arrivée : 15 h 45, Peachland (C.-B.), Todd's RV & Camping
Km : 376

Vendredi, le 7 septembre
Départ : 10 h 40
Arrivée : 12 h 25, Osoyoos (C.-B.), Nk-Mip Rv Park
Km : 110


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