Albuquerque et Santa Fe

La murale du service des incendies

Mardi le 6 octobre 2009, après-midi

Cet après-midi, nous allons faire un tour dans le vieux Albuquerque. Je vais commencer par un petit changement qui va m'aider dans mon écriture. Albuquerque, pas facile à écrire, j'ai les doigts tous mélangés à chaque fois, pas seulement pour moi on dirait, ici on écrit ABQ. Et voià, je vais faire comme les Albuquerquiens, ou devrais-je plutôt écrire ABQuiens ?

Nous commençons par une visite à la station de train pour nous renseigner sur les horaires et les tarifs pour le train jusqu'à Santa Fe. Puis nous nous dirigeons vers le Old Town. C'est le berceau de la ville qui a été créée en 1706. Il y a l'église San Felipe de Neri autour de laquelle s'est bâtie la ville. Devant il y a la plaza, un beau parc sous de gros arbres où des musiciens se produisent toute la journée.

Un trolley propose un tour de ville, ce que nous décidons de faire sans hésiter. À chaque fois que nous avons pris un tour, nous ne l'avons jamais regretté. Et ce sera encore la même chose cette fois-ci. Quelle agréable visite. Deux jeunes qui viennent de fonder leur petite entreprise. L'un conduit et l'autre nous raconte l'histoire d'ABQ. Nous y voyons de très jolis quartiers, des maisons aux styles vraiment particuliers, l'université (qui compte 30 000 étudiants), la route 66, la plage (oui oui... une plage), le zoo, un endroit où sont tournés beaucoup de films américains et plus encore, le tout avec humour. Nous passons un bon moment.

Décidément un tour de ville en autobus est toujours le meilleur moyen d'en apprendre plus et il nous sera désormais plus facile de nous diriger dans la ville et de décider ce que nous voulons voir. Bien sûr, le gros de nos activités à partir de jeudi sera orienté sur les montgolfières. Nous pourrons toujours revenir à un moment autre que le temps du Balloon Fiesta.

Pour voir des photos d'ABQ, cliquez ici.

Mercredi le 7 octobre 2009

La pluie a commencé cette nuit et ça continue ce matin. Pas de montgolfières aujourd’hui. Ça ne nous servira à rien non plus d’aller à Santa Fe, étant donné que nous irons en train et que ça ne nous dit rien de nous promener sous la pluie. Nous restons donc tranquilles à la maison. Nous allons aussi magasiner pour nous acheter des claviers sans fil. C’est tannant de toujours brancher et rebrancher et d’être pris dans les fils. De toute façon, pendant cinq ans nous avons traîné nos claviers dans nos bagages sur l’avion. Je crois bien qu’on peut mettre cette dépense dans le coût du voyage. Je vais aussi laisser ma yaourtière ici et m’en acheter une autre à la maison. L’année dernière je l’avais traînée dans mes bagages!

Nous sommes bien contents d’avoir une journée de congé.

Jeudi le 8 octobre 2009

Réveil à 4 h 45 ce matin. Nous voulons nous rendre sur le site pour assister au Dawn Patrol. Un ballon est lancé tôt, dans la noirceur pour évaluer la direction du vent. Il y a déjà beaucoup de trafic pour entrer sur le site. C’est vrai que ce matin c’est le Special Shape Rodeo et c’est une activité très populaire. Nous commençons par nous réchauffer avec un bon café. Puis nous nous promenons à travers les montgolfières étendues sur le gazon. On voit ça et là quelques ballons se dresser sur le terrain. Bientôt, tous ces ballons seront tous gonflés et ils vont décoller les uns après les autres, sous les applaudissements des festivaliers. Quelques-uns sont très très impressionnants. C’est agréable de pouvoir se promener sous les ballons et de jaser avec les gens qui sont en train d’y travailler.

Nous retournons dîner à la maison et revenons dans l’après-midi pour assister au Special Shape Glowdeo. À la brunante, ils regonflent les ballons et tout en restant au sol, illuminent le terrain en actionnant leurs brûleurs. Ce fut une soirée magique. Un feu d’artifice suit le spectacle et nous en profitons pour retourner chez nous avant le gros du trafic. Albuquerque, c’est le paradis des montgolfières mais nous à Montréal, on connaît ça les feux d’artifice !

Pour voir des photos des Special Shapes, cliquez ici.

Vendredi le 9 octobre 2009

Une autre journée où on se lève tôt. Nous prenons le train à 7 h 30. Une vraie aubaine… 8 $ aller-retour pour un trajet d’une centaine de kilomètres, pas mal moins cher qu’avec le camion et ses stationnements. Le train est très confortable et le trajet agréable. Une fois rendus au centre-ville, nous nous dirigeons vers la plaza. Nous apprendrons plus tard qu’elle était plus grande, étant donné que c’était là que toute l’activité se passait et que traditionnellement, les plazas doivent être de forme rectangulaire avec les côtés deux fois plus longs que les extrémités.

Première chose à faire… déjeuner. Nous entrons dans le premier restaurant. Je prendrai ce qu’il y a de plus pittoresque sur le menu, comme je le fais souvent d’ailleurs, des œufs scrambouillés (j’aime bien ce mot, mélange de scrambled et brouillés) avec du cactus, le tout recouvert de crème sûre, des haricots rouges et une tortilla. Je n’avais jamais mangé de cactus et c’est délicieux. C’est très doux et comme il était coupé en lanières, je peux dire que ça ressemblait et goûtait un peu comme les haricots verts.

Après le déjeuner, nous faisons une promenade de reconnaissance autour de la plaza. Nous ne pouvons visiter l’église tout de suite car des funérailles se préparent. Nous y reviendrons. Nous avons trouvé un autobus qui fait un tour de ville et nous y embarquons. Santa Fe est surtout une ville d’art. Après New-York, c’est la ville la plus active dans ce domaine aux États‑Unis. Les boutiques sont magnifiques, même de l’extérieur. Maman, on pense à toi, tu serais heureuse comme un poisson dans l’eau.

Nous allons ensuite visiter la chapelle Loretta où se trouve le fameux escalier miraculeux. Cet escalier en colimaçon fait deux tours complets de 360 degrés, sans aucun soutien central. Une erreur s’était produite lors de la construction de la chapelle et il n’y avait aucun moyen de monter dans le chœur. Les sœurs de cette congrégation ont demandé à des menuisiers de construire un escalier pour y monter, mais tous disaient qu’il faudrait trop empiéter sur l’espace de la petite chapelle. L’une d’elle fit donc une neuvaine et le neuvième jour, un menuisier se présenta, muni d’un marteau, d’une règle en T, travailla six mois à construire l’escalier, quitta l’endroit sans se faire payer et lorsque les sœurs voulurent au moins payer le bois, personne ne sût d’où ce bois venait. Elles en ont déduit que c’était Saint-Joseph, et pour cause… l’escalier compte 33 marches, l’âge de Jésus ! Encore aujourd’hui les ingénieurs ne sont pas d’accord sur ce qui peut faire que cet escalier ne s’écroule pas.

C’est maintenant le temps de dîner et nous trouvons un restaurant dans une petite cour intérieure. Nous prendrons un verre géant de margarita et je me régale avec mon saumon c’est l’un des meilleurs que j’ai jamais mangé… pour 13 $ ! Nous quittons le restaurant assez tard, il est 15 h 30 et nous décidons de retourner prendre le train pour rentrer à la maison.

En travaillant sur mes photos je me suis rendue compte que j'avais beaucoup de maisons avec les portes et les fenêtres bleues. Il s'agit d'une croyance qui veut que le bleu éloignerait les mauvais esprits. En fait ce n'est pas le bleu comme tel mais plutôt les herbes déposées sur le rebord des portes et fenêtres qui en déteignant laissaient une couleur bleue.

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