I had a dream

Le site de l'église baptiste, plusieurs fois victime de bombes et témoin de nombreux événements des années 60

Mardi soir dernier lors de l'annonce de Barack Obama comme futur président élu des États-Unis, Martin Luther King Jr a certainement dû se revirer dans sa tombe. Il y a à peine 40 ans, il prononçait son fameux discours « I have a dream » en août 1963 lors de la marche sur Washington pour les droits civils des noirs. Je ne sais pas si dans sa vision il prévoyait l'élection d'un président noir en 2008. Toujours est-il que les Américains se sont ENFIN réveillés et décidés d'écrire une page d'histoire, et c'est tout à leur honneur.

Aujourd'hui, samedi le 8 novembre, Martine et moi sommes allés visiter le « Birmingham Civil Rights Institute » dans lequel on raconte l'histoire contemporaine de la lutte des noirs pour la déségrégation dont ils étaient victimes encore au milieu du XX siècle. Les blancs du sud avaient trouvé ce stratagème après l'abolition de l'esclavage suite à la guerre de sécession au XIX siècle. On y raconte principalement l'histoire de Birmingham en Alabama, mais on fait aussi référence aux événements de Montgomery de même qu'à ceux des deux Caroline, de la Géorgie et du Mississippi.

Même si à l'époque j'étais en pleine crise d'adolescence, c'est un des trois événements majeurs dont je me souviens parfaitement et qui ont frappé les États-Unis et le monde avec la crise des missiles d'octobre à Cuba et l'assassinat de John F. Kennedy. On peut dire que les années 60 ont été fertiles en émotions, ont marqué l'histoire de façon indélébile et provoqué un changement radical dans l'évolution du monde.

Rapidement je me suis remémoré, outre les événements ci-haut mentionnés :

-  mai 1968 en France,
-  les assassinats de Robert Kennedy et Martin Luther King Jr,
-  Neil Armstrong, le premier homme à marcher sur la lune,
-  Yuri Gagarine, le premier homme dans l'espace,
-  l'érection du fameux mur de Berlin, et plus près de nous
-  l'élection de Pierre Trudeau qui nous donna la « Charte des droits et libertés », et
-  la révolution tranquille et la nationalisation de l'électricité qui marquèrent le Québec à tout jamais.

Je me compte donc chanceux d'avoir vécu ces moments trépidants de l'histoire du monde. Pour revenir à l'élection de Barack Obama, je ne comprenais pas et en voulais beaucoup aux Américains d'avoir réélu W en 2004. Je comprenais le vol de l'élection de 2000 car ils ne pouvaient pas savoir, mais en 2004, c'était une toute autre histoire. Maintenant qu'ils ont pris cette décision historique ils peuvent maintenant chanter avec fierté « I'm proud to be an American » sans que j'aie honte pour eux.

 

  • 2 votes. Moyenne 5 sur 5.

Ajouter un commentaire